Dans le cadre du lancement de notre programme Édition/Éditions destiné à accroitre la visibilité des maisons d’édition françaises et européennes, BAG invite Modulab, galerie et atelier de création artistique à Metz. Ce sera l’occasion de découvrir leurs éditions et les oeuvres de Luc Doerflinger, Benoît de Mijolla et Benjamin Roi.

vernissage

__jeudi 9 mars 2023

__de 17h30 à 21h30

__en présence des artistes et Aurélie Amiot, directrice artistique de Modulab

Vue de l’exposition Glissando, remous et variations de Chloé Poizat – Sept 2023 | Photo: Benjamin Roi

Modulab

Fondée en 2011, l’atelier – galerie Modulab développe des outils de diffusion: expositions, publications, éditions d’art et s’engage auprès des artistes qu’elle soutient. Modulab renforce et réunit dans ce projet collectif, les compétences, modes opératoires et outils nécessaires à rendre visible le travail d’artistes de la scène émergente française qui engage une réflexion autour des pratiques du dessin et du multiple. Modulab confirme son projet artistique et assoit sa présence à la fois en région Grand Est mais également au niveau national et transfrontalier. Outre sa programmation d’expositions dans ses locaux, la galerie développe et contribue au développement de projets hors les murs : dans des lieux d’art contemporain institutionnels, mais aussi dans des espaces interstitiels et décalés. Modulab est présent sur des foires et évènements internationaux de proximité qui nous permettent de construire et développer des relations professionnelles durables et d’appréhender une pluralité d’écosystèmes (Drawing Now Art Fair, Art Paris, Luxembourg Art Week, Art-o-rama, Paréidolie Marseille). Fort de son expérience et de son rayonnement sur le territoire Grand Est, Modulab s’engage également en faveur de l’éducation artistique et culturel en construisant des projets singuliers dans le champ des arts visuels en lien avec sa programmation et à travers un réseau réactif d’artistes. Par ailleurs, Modulab édite et diffuse des multiples d’artistes dans le champ de l’estampe d’art et valorise ce travail au sein des collections publiques.

Luc Doerflinger, Armures III, 2022

Luc Doerflinger

 

Luc Doerflinger est né en 1966. Il est diplômé́ de l’École nationale d’art de CergySon travail se présente sous la forme de peintures, d’installations lumineuses, de gravures et de dessins avec une attention particulière portée à la scénographie des images. Il aborde dans ses créations les dualités animalité / humanité, enchantement / désenchantement, réalité / fantômes et s’interroge sur le rapport que le peintre entretient avec la peinture. Ces travaux récents prennent la forme de grands assemblages d’images (dessins, estampes, peintures) dans lesquels des figures récurrentes agissent comme les protagonistes de récits en suspens.

Il a été montré par la galerie Maeght à Paris, Barcelone et San Francisco ; participé à l’exposition Le contemporain dessiné au Musée des Arts Décoratifs à Paris en 2016. Le centre d’art contemporain de Istres lui a consacré́ deux expositions personnelles en 2017 et 2018. Il est représenté par les galeries Modulab et Maeght qui diffusent régulièrement son travail lors d’évènements tels que Drawing Now Art Fair, Soon, Luxembourg Art Week, Art market San Francisco. La galerie Modulab l’a présenté en solo show à Art Paris Art Fair au Grand palais en 2020.

Benoît de Mijolla, Is there anybody out here ?, 2022-23

Benoît de Mijolla

 

Benoît de Mijolla est né en 1996 à Nancy. Il vit à Nancy et travaille à Metz. Diplômé de l’École Supérieure d’Art de Lorraine, en 2020. Il bénéficie actuellement dun accompagnement par la galerie Modulab dans le cadre du disposition de soutien aux émergences de la région Grand Est. Le travail de Benoit de Mijolla s’articule autour du dessin et de la musique électronique. Ces deux pratiques, complémentaires dans son travail plastique, traduisent des gestes et un vocabulaire spécifique. Cette démarche s’inscrit dans une volonté en tant que plasticien de faire dialoguer les influences et les codes de cet univers musical dans le champ des arts visuels et graphiques. À travers le dessin, la sculpture, l’installation, la performance et le son, l’artiste expérimente des processus de travail. Il amasse et collecte des bribes d’images, d’archives, de scènes cinématographiques, de concerts, de clips musicaux, qu’il intègre ensuite dans son travail. Ces sources sont coupées, samplées, superposées, répétées. C’est par ces différentes opérations plastiques que l’artiste compose ses images.

La question de la ré-appropriation, également présente dans la musique à travers les techniques de « sampling » (1), est centrale dans son travail. À la fois comme citation ou amorce au travail plastique, elle me permet de maintenir un lien avec le réel. Allant jusqu’à redessiner ses propres dessins, l’idée de la boucle, « loop », alimente son processus créatif.

(1) Sampling : technique créative basée sur l’utilisation d’extraits sonores préexistants afin de créer une nouvelle composition

Benjamin Roi, An endless ecstasy, 2014

Benjamin Roi

 

Benjamin Roi est né en 1980. Il travaille entre Paris et Bruxelles.

 » À certains égards la vérité de nos vies est fictionnelle. C’est dans le recul des récits que nous formons que s’expriment nos plus profondes vérités – des vérités plurielles, toujours plurielles, qui de l’instant fugace ne conservent que le goût, cette trace fantôme, obsédant sédiment qui traverse nos sens. 

Dans ce mouvement, la neutralité vire, l’immobilité de l’horizon s’effondre comme de grandes vagues océaniques sur la digue qui sépare le potentiel de l’actuel. C’est là, dans ce lent fracas sans bruit que se construit l’Œuvre de Benjamin Roi. 

Nourries de l’entrelacs de mouvements vidéo et de nuits sans sommeil, les images de l’artiste sont le produit d’univers virtuels grand public codés à la chaine. Pourtant, les sensations dont elles procèdent sont profondément organiques. Les œuvres de Benjamin Roi portent l’écho de visages connus, de voix tendres, entendues, de corps touchés, mais on n’y pénètre pas, elles nous filent entre les doigts comme file entre nos doigts le sable de la plage. On se promène, erre et se souvient par à-coup : l’écran de projection est un élément du monde, un élément dont l’effet mémoire dédouble le cheminement de l’esprit.

Ce souvenir est multiple, stroboscopique, hébété et contemplatif. Il est une copie sur une clé USB, fruit de la multiplication de l’identité, de sa dilution dans la dilution même du temps. Il appelle à une promenade, à prendre le temps de se laisser emporter.

Ainsi l’œuvre de Benjamin Roi dessine une porte à la surface du miroir, parfois tout simplement au creux de sa main, dans son téléphone, libre à soi de la franchir ou d’observer à son pas. De là naît la possibilité d’un récit, avec la part de jeu qui lui est propre. Le jeu de l’inconnu niché dans l’habituel, mais aussi tous les jeux qui un jour nous ont fait croire que les règles ne sont pas toujours les mêmes. une voiture tombe, la chute dure longtemps, une voix off féminine parle, le bruissement dans les fougères se répète : rien ne presse. Le temps photographique a été absorbé par le temps informatique. Ce qu’il y a de concret en nous n’est qu’un picotement au bout des doigts, une longue fatigue oculaire lourde de réminiscences jaunes, vertes, rouges, bleues, une présence.  » Benoît Blanchard

Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la programmation L’expérience de la liberté : l’espace, le corps, la danse qui se tiendra à la Bakery Art Gallery du 12.01 au 18.06.2023.