24.06___________20.09

SUMMER!

Cette nouvelle saison prolonge un printemps confiné et permet à chacun de respirer l’art à pleins poumons. SUMMER! porte l’idée d‘un temps nécessaire de récupération, physique et spatiale. Les quatre artistes réunies chez BAG sont engagées, résiliantes et retrouvent la notion d’espace au cœur du souffle naturel, celui du vent et des siffleurs, des fragrances des polders et du sfumato des ciels pollués des grandes villes. 

Nature Blow&space 

L’exposition présente les œuvres dAdélaïde Fériot, Nuit Lavande, 2019 tableau de soie aux couleurs naturelles récemment montré au Palais de Tokyo, Lucette, 2019 de Marion Laborde, poème sifflé par deux bergers béarnais en Vallée d’Ossau, Eau de Polder – lEssence de Mastenbroek, 2005-2021 de Birthe Leemeijer, œuvre olfactive, Aral Revival, 2013 de Sarah Trouche, luttant contre le vent. Le toucher, l’ouïe, l’odorat et la vue sont convoqués. Le goût sera produit par le laboratoire de boulangerie biologique de BAG : une meringue soufflée légère comme le vent.. 

Pour ce second volet, BAG_ Bakery Art Gallery présentera en regard des œuvres de l’exposition, les œuvres choisies par les 4 artistes dans la collection du Centre National Edition Art Image, élaborant un dialogue avec leurs propres œuvres. 

Autour de Joseph Beuys (1921-1986), à l’occasion de l’anniversaire de son centenaire, BAG organise un cycle de rencontres en partenariat avec le Goethe Institut de Bordeaux. Effectivement, ce sont les concepts de Sculpture sociale et d’art élargi qui ont servi de socle à cette exposition conçue par Christian Pallatier.

Les 4 artistes invitées ont sélectionné une œuvre dans la collection Multiples du Centre national édition art image (CNEAI =) en contrepoint des pièces de l’exposition.

 

Adélaïde Fériot a choisi

 

François Curlet

Make-up, 2000. 

39,5 × 48,5 cm 

Gravure, eau forte avec impression en noir sur papier vélin d’Arches. Lorsque l’Anthropocène maquille la nature et offre des formes monstrueusement belle.

 

Artiste français gardant comme point d’ancrage à Bruxelles. Son œuvre se défini par des détournements burlesques, jeux de mots visuels, autodérision, décalages … Il se sert de tous les objets qui l’entoure pour créer un univers ludico-poétique. Grâce à l’humour et la légèreté, François Curlet aborde l’art de manière décomplexé. Son œuvre se plait donc à associer des idées, parfois opposées au sein d’un même objet.

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Marion Laborde a choisi 

Maja Spasova

Voyage romantique sur la Seine I, II, III.

74 x 105 cm

Série limité de 22 exemplaires numérotés et signés.

Imprimé par l’atelier Eric Seydoux, Paris

 

Une rencontre entre projections et reflets lumineux au rythme des vagues de la Seine. Images réalisées à l’occasion d’un parcours en péniche où l’artiste projetait des textes de petites annonces sur les édifices parisiens. 

Maja Spasova joue sur les expériences et les contradictions associés aux situations. Elle plonge les passants dans une dimension où se mêlent l’art et la vie pour finalement finir par se confondre. 

Les projections lumineuses se révèlent aussi dématérialisée que le souffle des bergers de la Vallée d’Ossau : présents, éphémères et poétiques.

 

 

Birthe Leemeijer a choisi 

 

Manfred Jade

“Plantes triptyque n°3“ 

Suite de 3 photo-lithographiques en couleur sur papier BFK Rives 250g. 

52 x 66 cm. Série de 20 exemplaires numérotés, signés. 

 

La nature montrée comme une matière abstraite et dense, dans une approche résolument minimaliste tisse un lien avec Eau de Polder. Une œuvre all-over qui, comme le parfum n’a ni centralité, ni point de fuite.

Sarah Trouche a choisi

 

Philippe Cazal

“Encore“, 1998. 46 x 32 cm.

Edité à 32 exemplaires numérotés, datés, signés. 

 

Cette triple répétition énigmatique d’un seul et même mot signifiant lui-même la résilience. Avec cette œuvre, elle souligne sa volonté de ne pas lâcher prise, de résister. Cette répétition illustre son courage et sa force face au vent de la mer d’Aral. 

Artiste français, il fait ses études à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Il commence en étant peintre et sculpteur puis réalise des assemblages d’objets inspirés de la société de consommation à travers la politique, l’économie, le social ou encore la ville.

De 1975 à 1980, il appartient au groupe UNTEL, miroir critique et dynamique de l’art au contact du réel. Ils examinent le quotidien et ses banalités ainsi que l’espace public grâce à une série d’actions et d’interventions, la plupart du temps exécutées dans la rue, ce qui invitait le public à repenser le monde.

Après la séparation de UNTEL en 80, il « radicalise » sa pratique et devient artiste publicitaire. Il transforme alors son nom comme image de marque, qui découlera en logo. Son travail est alors décliné sur des supports divers, peinture, sculpture, photographie, livre, reprenant ainsi les codes du marketing.