Bakery Art Gallery a le plaisir de présenter la « Summer Edition » des oeuvres de Laurent Perbos.

« Travaillant des champs et des médiums divers et diversifiés, ses entreprises plastiques touchent principalement à des activités de masse et de divertissement, issues de cultures populaires (tel le jeu, le sport, le bricolage, etc.), à ce qu’il appelle des «mythologies sociales». Pratiquant le leurre et le simulacre, l’esthétique de l’échec ou de l’idiotie, il interroge les possibilités inter-relationnelles et ludiques de l’art, et s’approprie, avec ironie et dérision, le domaine des pensées collectives qu’il fait support de son travail. Usant des déplacements et des décalages pour mettre en question son environnement et perturber l’ordinaire, il fait du détournement un véritable système de travail. Dans ses dernières oeuvres, son travail semble prendre une nouvelle épaisseur. Conscient des limites du seul effet insolite et éphémère généré par le simple geste de détournement, l’accent est alors mis sur les propriétés et les composantes plastiques des objets familiers, leur charge poétique, leur potentiel de représentation. Il s’agit de faire disparaître les caractéristiques de l’objet en lui-même, l’appréhender comme matière première à un travail de sculpture pour arriver sur le terrain de l’abstraction et des évocations. Si les titres de ses oeuvres lancent des pistes, elles n’en restent pas moins indéterminées, et ouvertes à un jeu d’associations plus ou moins justes. Les oeuvres de Laurent Perbos tendent à s’interroger sur la manière dont les choses de l’ordinaire, une fois revisitées par les gestes de l’art, et réinjectées dans les lieux qui lui sont dévolus, peuvent se redonner à voir, autrement, comme images. »               Leila Quillacq

« Avant tout, je ne vise pas l’immatérialité et j’ai besoin d’être sans cesse confronté à des problématiques de formes. Ma pratique artistique est “protéiforme” et les pièces qui en résultent n’existent pas uniquement dans des endroits particuliers, comme ceux des galeries par exemple, mais se développent, plutôt, dans un environnement qui leur est propre. L’idée détermine le support et le support véhicule son propre emplacement. Aujourd’hui mes préoccupations plastiques mettent l’accent sur les propriétés et les composantes de certains matériaux, leur charge poétique, leur potentiel de représentation et se matérialisent en un véritable travail de sculpture. Je recherche continuellement l’harmonie des proportions, le souci des qualités plastiques intrinsèques aux matières que j’utilise, le tout accentué par une charte de couleurs pop, acidulées, qui rappellent celles utilisées dans l’industrie du jouet. » 

 

Laurent Perbos.

Laurent Perbos, né en 1971, il vit et travaille à Marseille.

Dans la pure tradition de l’assemblage, les œuvres de Laurent Perbos interrogent la manière dont les choses de l’ordinaire, une fois revisitées, se découvrent plus comme un récit que comme une image. Un monde dans lequel les choses ont subi une métamorphose tant formelle que philosophique créant des œuvres ambivalentes, aussi bien mentales que visuelles. En ayant recours à des objets existants, l’artiste, issu d’une formation en peinture classique, opère un curieux mélange entre le réel, celui des objets du quotidien et le merveilleux, les références au mythe, à la fable.

Les oeuvres de Laurent Perbos sont régulièrement présentées hors les murs : Volvic et Antoine Dupont (Hypecourt, 2023), Hermès (2023), campus de Kedge Paris – Bordeaux – Marseille (2020-2023), Beaugrenelle Paris (Le Beau Match, 2022), BNF (Aire, 2021), Le voyage à Nantes (Playground#4, 2016). Il est également représenté par la alerie Baudoin Lebon (Paris).

« C’est une œuvre qui vient en continuité de créations que j’ai déjà faites dans la thématique du sport […] D’une façon générale, j’utilise des objets, des espaces liés à la thématique du sport (…) L’idée de déplacer un terrain de rugby du stade sur la crête d’un volcan paraît assez simple et séduisante comme ça mais pour ce projet, on est face à plein de contraintes […] : des herbes très denses, rugueuses, des herbes hautes. On est sur une superficie loin d’être plane ! Il a fallu faire exister des lignes qui allaient dessiner un terrain de rugby. (…) lignes sur cette végétation. À hauteur d’hommes, les lignes disparaissent par moments. On a dû faire plusieurs essais avec différentes matières, suffisamment blanches et visibles. C’est donc un équilibre à trouver. »

Laurent Perbos

Source : Men’s Up

Laurent Perbos, artiste plasticien, travaille à partir d’activités sociales issues d’une culture populaire, tels les jeux et le sport. Il installe ici, un “objet/lieu”, « Aire », un terrain de tennis posé au sol comme s’il avait “atterri” sur l’esplanade. « Aire » incite à porter un regard neuf sur l’agencement structurel des bâtiments environnants et rappelle les enjeux économiques de la compétition, masqués sous le divertissement.

Source : Nuit Blanche BNF