Les artistes
chez BAG
Adélaïde FÉRIOT
Adélaïde Feriot est une artiste française née en 1985. Dans son travail elle expérimente l’introduction du vivant dans l’espace et le temps de l’exposition. Elle se voit comme un «accordeur de machines vivantes », gardant en tête l’idée troublante de l’automate, entre animé et inanimé. Les matériaux, leurs origines, leurs propriétés, leurs symboles, sont au coeur de sa pratique, elle cherche à donner forme aux transferts d’énergies qui s’opèrent entre eux lors du travail en atelier, puis lorsqu’ils sont rejoints par nos corps vibrants. Son travail a été montré notamment au Palais de Tokyo, au FRAC Bretagne, au CND à Pantin, à la galerie SamyAbraham, au Centre international d’art et dupaysage de l’île de Vassivière, au Centre Pompidou, à l’IAC à Villeurbanne, àKunstwerk Carlshütte en Allemagne, à Tabacalera à Madrid, à la Maison des arts de Laval auQuebec, au CAFA à Pékin.
Sarah TROUCHE
Sarah Trouche est une artiste plasticienne française née en 1983. Elle poursuit ses études avec l’artiste Jean-marc Bustamante, Jacky Chriqui et Guillaume Paris aux Beaux-Arts de Paris d’où elle sort diplômée en 2007. Elle complète sa formation auprès de l’artiste Mike Kelley lors d’un Master Fine Art au Art Center College de Los Angeles (2007) puis du Master Performance making à l’université Goldsmith de Londres en 2008. Elle suit également en 2014 une formation sur la réalisation d un court métrage à la Gaité Lyrique, Paris. Le travail de Sarah Trouche s’articule autour de nombreux voyages et expéditions qui l’amènent à la rencontre de groupes allant de la micro-société à des sociétés mondialisées. Elle y mène une réflexion critique qui révèlent les anomalies, les ambiguïtés et contradictions sociales et politiques qui s’ y développent.
Laurent PERBOS
Né en 1971 à Bordeaux, et vivant à Marseille. Héritier de l’art d’assemblage, il réutilise des objets produits par le sport et ses pratiques (balle de tennis, table de ping-pong, ballons, bicyclette…) et leur impose une nouvelle finalité de traitement dans la forme et la matière. Laurent Perbos entraîne le spectateur dans un monde imaginaire où les objets prennent vie grâce au contre-emploi qu’il leur inflige : Au-delà des aspects formels, je tente de faire des œuvres poétiques.
Emma PICARD
Emma Picard vit et travaille en Bourgogne. Elle définit son travail artistique comme de la « sculpture collaborative ». Elle a collaboré avec des artisanes marocaines sur des voiles en feuilles-nervures, avec des réfugiées syriennes pour reconstruire symboliquement les architectures de la ville d’Alep, avec des non-voyants sur des versions en braille de Playboy magazine. Déborah Forever constitue un nouveau projet de travail avec des abeilles, soit environ 50000 « assistantes » par ruche.
François Mangeol
L’art de François Mangeol est empreint de références historiques, artistiques, littéraires mais aussi personnelles. L’entrelacs proposé par l’artiste est une invitation à la pérégrination mentale et intellectuelle.
Les œuvres de François Mangeol sont autant d’indices à saisir, jalonnant l’itinéraire que vous êtes libre de tracer. Une production qui se révèle dans les éclats d’une pratique dont l’implacable logique en constitue le fil rouge.
Nicolas Daubanes
Nicolas Daubanes est né en 1983, il vit et travaille à Perpignan. En 2010, il obtient le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique de l’École des beaux-arts de Perpignan avec les félicitations du jury. Depuis 2008 et une première expérience en milieu carcéral au sein de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur, Nicolas Daubanes multiplie les expériences d’ateliers, de résidences d’artiste, de professorat en prison. Il ouvre à présent son champ d’action en allant vers d’autres espaces sociaux dit « fermés », ou encore « empêchés ». Il n’hésite pas à recréer des situations dans lesquelles il se met à l’épreuve, interrogeant ainsi plus largement les limites de l’existence et de la condition humaine.
Dalila Dalléas Bouzar
Dalila Dalléas Bouzar est née en 1974 à Oran en Algérie et elle vit et travaille à Bordeaux, France. Dalila Dalléas Bouzar questionne le statut du peintre, l’histoire de l’art et la représentation comme outil de pouvoir. La peinture est le moteur d’une réflexion née de sa révolte face à la condition des femmes et à l’histoire des dominations. En réinterprétant les images de l’histoire algérienne, elle aborde la mémoire individuelle et collective dans Algérie Année Zéro (2012) ou Princesses (2015) ainsi que la vision fantasmée de l’Orient dans la série Femmes d’Alger d’après Delacroix (2012-18). Dans les séries Omar (2018) ou Saint-Georges et le dragon (2018) elle cherche à peindre des identités invisibles dans le champ des représentations dominantes d’hier et d’aujourd’hui.
Olga Kisseleva
Les installations d’Olga Kisseleva, ses photographies, ses vidéos et ses peintures traitent du mélange des cultures, de la mixité des langages, des nouvelles technologies, de la mouvance des rapports sociaux.
L’œuvre d’Olga Kisseleva entremêle des actions qui se déroulent dans les milieux urbains ou en réseau avec des interventions dans les galeries et musées. Elle a été notamment présentée au Centre national d’art contemporain (Moscou, Russie), à l’ARC (Paris, France), à Kiasma (Helsinki, Finlande), au musée Reina Sofía (Madrid, Espagne), dans les biennales : Biennale de Venise, Biennale d’Istanbul, Biennale de Dakar, Biennale de Tirana, Biennale de Rennes et Biennale de Moscou.
Claire Malrieux
Le travail de Claire Malrieux se situe à la croisée des disciplines, données et traitements. Sa pratique du dessin procède d’un intérêt prononcé pour les détails dont elle ne sait jamais véritablement à l’avance comment ils vont s’assembler car elle injecte ce qu’il faut d’aléatoire dans les forces qui régissent ses compositions aux infinies variations. L’énergie qui met ses œuvres en vibration émerge de bases de données qui participent à orienter le public dans de possibles interprétations.
Malachi Farrell
« Artiste engagé, Malachi Farrell se présente volontiers comme un conteur, convaincu que l’art est à même de propulser des énergies. Régies par des systèmes très sophistiqués, ses œuvres possèdent une esthétique délibérément brute, dans un étonnant mélange des genres qui souligne l’aspect primitif de nos sociétés modernes et leur violence sous-jacente. Il réalise des œuvres mécanisées et sonores qui forment de véritables spectacles fonctionnant en totale autarcie. Un théâtre de machines dont les scènes très spectaculaires impliquent littéralement le spectateur. Malachi Farrell dénonce dans son travail un monde soumis à la standardisation répétitive et qui se livre à son auto-destruction programmée. Un monde souvent absurde et grave relaté par l’artiste sur un ton pourtant burlesque, avec une énergie comique et un sens de la caricature rappelant l’esprit des cartoons. »
Centre de Création Contemporaine Olivier Debré
Pierre Grandclaude
« Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges, Pierre Grandclaude travaille et révèle certaines béances de l’Histoire, dans une remarquable précision graphique. Les temporalités contemporaines sont revisitées par le travail du dessin, qui amène dans l’image, par sa durée de réalisation et son format, une relecture critique de l’Événement. Celui-ci est morcelé, recomposé, scénarisé sur de nouveaux points de vue, et il s’inscrit alors dans une histoire qui s’émancipe de sa linéarité. Le travail de Pierre Grandclaude, qu’il se situe dans la photographie, le dessin, la vidéo ou l’édition, est un précipité complexe de nos troubles d’aujourd’hui, une invitation à considérer notre contexte social et politique comme un enjeu d’engagement et d’émancipation plastique. »
Éric Aupol
Cyrielle Tassin
« Cyrielle Tassin pratique souverainement la mise en espace d’un imaginaire qui éveille sans agressivité. Une métamorphose profonde emporte ces scénographies décantées, et modifie la perception d’une réalité ébranlée. Cyrielle Tassin exorcise les maléfices du jour, éclairant la possible disparition d’un monde abîmé. L’œuvre incarne le fantasme aigu de l’existence saisie à la gorge. Cyrielle Tassin secoue au-dedans nos consciences sociales. Elle incante l’étendue de ses formes aigues, simples et premières. Et ces éléments surgissent, interrogeant vitalement les fatigues de l’humanité. Les matières brutes utilisées, ne craignant pas l’aridité, installent les fulgurances d’un imaginaire plastiquement libertaire. Cyrielle Tassin transforme les fondamentaux de notre imaginaire collectif, et ses demeures d’art secouent à vif nos certitudes. »
Christian Noorbergen, Ses secousses d’étendue, 2019
Guillaume Lo Monaco
« Sous des apparences ludiques, les œuvres de Guillaume Lo Monaco portent la marque d’un regard amer. Empruntant à l’enfant la candeur de son regard comme la cruauté d’un jugement sans concession, il fait de son indiscipline le moyen de sa plasticité. Elle est manifeste dans la série Eveil, des puzzles représentant des armes. A l’image de ces plans d’évacuation d’urgence calqués sur des lieux de pouvoir, il s’agit de jouer avec les signes policiers pour subvertir le langage de la société de contrôle. Le cadran solaire réalisé à partir de caméras de surveillance joue ainsi sur la contradiction entre le proverbe inoffensif qui y est gravé — It’s just a matter of time (« c’est juste une question de temps ») — et la menace vers laquelle son titre renvoie ; tandis que Ridicule, un miroir équipé d’un capteur, laisse apparaître par rétroéclairage le réticule de visée d’armes de guerre lorsque le spectateur s’en approche : cible et tireur, ce dernier fait alors face à ses propres ambivalences. »
Florian Gaité
Erwan Keruzoré
« Je connais Erwan Keruzoré depuis des années. À la fois ami et artiste, son travail de sculpteur, marqué par une utilisation d’éléments rudéraux, c’est-à-dire d’objets de rebut réhabilités par sa main en des assemblages provocateurs, m’avait interpellé par sa qualité formelle. Puis, il y a eu sa rencontre avec le graveur du 17e siècle, Jacques Callot, conteur extraordinaire par son expression graphique des heurts et misères de la guerre de 30 ans, rencontre qui a fasciné Erwan à tel point que lui est venue tout naturellement la volonté de revisiter, à sa manière cette œuvre. On ne peut que saluer le résultat de cette démarche maîtrisée qui constitue une véritable exploration du sentiment de Révolte, sentiment qui, on le sait, est le Ferment même de la Résistance. Avec impertinence parfois, mais toujours avec compassion pour ces Figures de la Misère, Erwan conte à son tour une histoire où il est question d’hommes et de femmes debout. »
Yanitza Djuric, Droit dans ses Guenilles, 2017
Sonja Jokiniemi
Sonja Jokiniemi (née à Kuopio, Finlande) travaille comme chorégraphe, performeuse et artiste. Jokiniemi est basé à Helsinki, en Finlande et à Lausanne, en Suisse. Elle est diplômée du programme d’arts de la scène du DAS Theatre d’Amsterdam en 2013 et d’un BA en danse contemporaine du Laban Centre de Londres. De plus, elle a terminé une étude en thérapie par les arts expressifs de l’Institut Inartes à Helsinki 2020.
Les œuvres de l’artiste se situent à la croisée des performances, des dessins et des textiles, où les dessins jouent un rôle important dans la scénarisation des performances ainsi que dans les scénographies ou les installations. Une grande partie de son travail est enracinée dans la quête de la narration, des systèmes linguistiques et de la relationalité haptique – appelant à des façons alternatives de parler, à la formation de connaissances et à la re-systématisation des valeurs du langage et de la perception.
Institut finlandais, Sonja Jokiniemi